La gestion de la vie numérique du défunt

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La gestion de la vie numérique du défunt

Que se passe-t-il alors lorsque l’utilisateur décède ? Que deviennent ses données personnelles ? Que faire des profils « utilisateur » ? Existe-t-il un deuil numérique ?

La multiplication des réseaux sociaux et la prédominance du digital dans les activités quotidiennes engendrent ce qui est désormais une existence numérique.

 

  1. La protection légale

 

Le RGPD (Règlement Général de Protection des Données), entré en vigueur en mai 2018, réglemente au niveau européen la collecte et le traitement des données personnelles, et renforce le principe fondamental de la Loi Informatique et Libertés de 1978 : toute personne a le droit à l’information, à l’accès, au traitement et à la récupération de ses données personnelles.

 

On appelle donnée personnelle toute information relative à une personne physique identifiée ou identifiables, ce directement (nom, prénom, etc.) ou indirectement (identifiant, numéro d’abonné, etc).

 

Cette protection est renforcée au niveau national par la Loi Lemaire pour une République Numérique du 7 octobre 2016, qui instaure le droit d’organiser le sort de ses données personnelles après le décès, et permet à tout utilisateur de donner des directives relatives à la conservation, à l’effacement et à la communication des données personnelles après son décès.

 

En l’absence de « testament numérique », les ayants droit du défunt ont la possibilité d’exercer certains droits :

– le droit d’accès aux données personnelles, s’il est nécessaire au règlement de la succession ou s’il permet de récupérer des souvenirs de familles ;

– le droit d’opposition qui permet de procéder à la clôture des comptes utilisateur du défunt et de s’opposer à l’utilisation de ses données.

 

 

  1. Les solutions anticipatives

 

Si le défunt n’a pas émis de volonté en la matière, ce sont ses héritiers qui ont la charge de la gestion de ses comptes numériques. Dans tous les cas, l’acte de décès est requis en appui de la demande.

 

  • Facebook propose deux solutions de gestion :

– commuter son profil en page de commémoration, le compte étant, au décès de l’utilisateur, repris par un « contact légataire » désigné. Cette personne pourra gérer les publications sur le compte, faire vivre celui-ci comme du vivant de l’utilisateur (mise à jour de photos, réponse à des invitations, etc.) ou demander la suppression du compte. Le réseau social propose aussi une option permettant à ce contact légataire de télécharger toutes les données figurant sur le profil.

– prévoir la suppression définitive de son compte à son décès.

 

  • Google/Youtube prévoit également la solution du « légataire numérique ». A défaut, la famille du disparu pourra demander que le compte soit supprimé en apportant la preuve du décès.

 

  • Sur Instagram (qui appartient à Facebook), toute personne peut signaler le décès de l’utilisateur ; son compte est alors transformé automatiquement en compte de commémoration. Mais seuls les ayants droit du défunt sont habilités à demander la suppression du compte.

 

  • Sur Twitter, il faut également apporter la preuve de sa qualité d’héritier pour pouvoir demander la suppression du compte.

 

  • Sur Snapchat comme sur Linkedin, toute personne peut demander la suppression du compte en fournissant l’acte de décès.

 

  • Sur Pinterest, il faut contacter la société par le formulaire de contact pour faire valoir la demande de suppression du compte.

 

 

  1. Faut-il faire perdurer l’existence numérique ?

 

Sur les réseaux sociaux, la continuité des comptes permet à la famille et aux proches de faire vivre la mémoire du défunt et de recevoir des messages de soutien et d’affection. Si cela peut être une aide et un réconfort au moment de la disparition de l’être cher, le maintien du compte sur une longue période peut entacher le travail de deuil et rendre celui-ci plus compliqué.

C’est la raison pour laquelle il est conseillé d’indiquer ses dernières volontés en la matière, afin de décharger ses proches de cette responsabilité.

 

 

  1. Les nouveaux services

 

Un système de QR Code existe en matière funéraire : apposé sur une pierre tombale, il permet en flashant le code avec son Smartphone d’accéder à une page internet dédiée au défunt. Cette page peut contenir divers éléments, tels que les photos du défunt, des images, des témoignages, des textes, des poèmes, des vidéos, ses musiques préférées. Venu des Etats-Unis, ce concept rencontre peu de succès en France où il n’est pas juridiquement encadré. Plusieurs cimetières l’ont interdit au motif du droit à l’image et du fait que le cimetière est un « espace de vie commun ».

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