De plus en plus de personnes en France choisissent d’être incinérées après leur décès. Lorsque les cendres ne sont pas dispersées, elles sont conservées dans une urne funéraire, qui peut soit être déposée dans une sépulture individuelle (un caveau ou une cavurne), soit être scellée dans une sépulture cinéraire collective : le columbarium.
Qu’est-ce qu’un columbarium ?
On appelle columbarium une construction hors sol en granit composée de plusieurs niches destinées à accueillir des urnes funéraires.
Chaque niche peut recevoir une ou plusieurs urnes ; elle est fermée par une plaque funéraire sur laquelle figurent les informations d’identification du défunt (noms, dates de naissance et de décès) ou des éléments ornementaux.
On trouve un columbarium dans la plupart des cimetières : il est en effet une alternative de plus en plus prisée pour juguler le manque de place ou de concessions disponibles.
De forme rectangulaire ou circulaire, le columbarium se situe dans un espace dédié, en général proche du jardin du souvenir (lieu de dispersion des cendres).
Le nombre de niches est généralement fonction de la taille de la commune. Il existe des columbariums individuels ne comportant qu’une niche ; ils sont cependant rares car la sépulture cinéraire individuelle privilégiée est le monument cinéraire.
Quelle est l’origine du columbarium ?
Dans l’Antiquité romaine (VIIIe siècle av. JC), la croyance n’est pas encore à la résurrection des corps : il est donc courant d’incinérer les dépouilles mortelles. Les nécropoles sont alors collectives. Les cendres sont déposées dans l’une des niches tapissant les murs des chambres mortuaires ; chaque niche est fermée par une plaque comportant l’identité ou l’effigie du défunt.
Le saviez-vous ? Le nom columbarium vient du latin columbaria : le pigeon ; par extension, ce terme désignait les niches d’un pigeonnier.
Comment déposer des cendres dans un columbarium ?
L’utilisation d’une case de columbarium est soumise à l’achat d’une concession cinéraire. Comme pour les concessions funéraires classiques, la demande s’effectue auprès des services municipaux en charge du cimetière. Une autorisation municipale sera nécessaire avant de déposer l’urne funéraire dans la niche.
Une fois l’urne déposée, la niche est scellée par une plaque funéraire.
Pour pouvoir utiliser la niche d’un columbarium, il faut :
– que le défunt ait été domicilié ou inscrit sur les listes électorales de la commune ;
– ou qu’il soit décédé dans la commune ;
– ou que la niche soit une concession familiale.
Bon à savoir : avant de choisir l’urne funéraire, il sera utile de consulter la réglementation du cimetière pour connaître la dimension de la niche.
Quel est le prix d’une concession dans un columbarium ?
A l’image des concessions funéraires accueillant un monument funéraire ou cinéraire, la niche d’un columbarium peut être concédée pour une durée de 5 à 50 ans (les concessions perpétuelles se raréfient).
Le prix varie selon la commune d’accueil, la taille de la niche (de 1 à 4 urnes) et la durée de la concession.
En moyenne, une concession de columbarium coûte :
– de 150 à 450€ pour une durée de moins de 30 ans ;
– de 350 à plus de 1000€ pour une durée supérieure à 30 ans.
Quelles sont les obligations du concessionnaire ?
Tout comme pour une concession funéraire, le titulaire d’une concession dans un columbarium a une obligation d’entretien de la plaque funéraire qui scelle la niche. Un nettoyage régulier suffira à préserver la gravure funéraire.
À l’échéance de la durée de concession, si celle-ci n’est pas renouvelée, le titulaire doit récupérer les urnes sous peine que la Mairie les fasse exhumer et placer dans un ossuaire.